L’Assassin royal: Lorsque le jeune Fitz est conduit à la cour des Six-Duchés, il ne sait pas encore que sa vie – et celle du royaume tout entier – va s’en trouver bouleversée. Le roi-servant Chevalerie, père de cet enfant illégitime, devra renoncer au trône pour ne pas entacher la réputation de la famille royale… Et nombreux sont les prétendants à la succession…
Fitz se retrouve isolé au centre d’un univers qu’il ne connaît pas. En quoi le Vif, cette étrange magie qu’il découvre et qui lui permet de communiquer avec les animaux, est-elle si dangereuse ? Et pour quelle raison le roi Subtil fait-il appel à lui pour lui enseigner une forme étrange de diplomatie : l’art de tuer ? Poisons, magies et lames effilées vont bien vite devenir le quotidien du jeune bâtard princier…
J’ai lu 2 fois l’assassin royal et alors que je viens de relire cette note de lecture, je me rends compte à quel point, malgré sa longueur, elle est incomplète…. Cette œuvre m’a profondément marquée de par sa richesse, sa profondeur et le talent de plume de Robin Hobb…
Alors, par où commencer ? Peut-être en disant que pour moi, c’est l’un des cycles majeurs de la Fantasy actuelle. Et même s’il ne fait pas l’unanimité, chacun s’accorde à lui reconnaître la grande qualité de son écriture.
L’auteur manie les mots avec un réel talent pour nous conter l’histoire des Six Duchés et les aventures de Fitz le bâtard, nous offrant même quelques beaux moments de poésie….
L’un des principaux reproches faits à l’assassin royal, c’est sa lenteur, son manque de rythme et d’action… Ça n’est pas entièrement faux… Pourtant, ça ne m’a à aucun moment gênée. Oui, l’auteur prend son temps pour planter le décor. Elle freine le rythme, ralentit, se pose pour mieux observer ses personnages et poser les jalons d’une aventure qui va s’étendre sur 13 volumes …
Elle s’attarde mais ça le vaut bien et c’est ce qui nous aide à mieux saisir les personnages, à nous y attacher et pour certains à nous identifier à eux. Elle parvient ainsi à établir entre le lecteur et son univers une belle intimité nous le rendant aussi familier qu’un souvenir d’enfance.
C’est aussi avec ces lenteurs que l’on arrive à cerner un peu mieux le Fou, personnage énigmatique et ambigu comme peu de héros peuvent l’être… Grâce à cela que l’on arrive à appréhender ce que sont l’Art et le Vif ( magies…..) Ou la complexités des relations entre les différents protagonistes.
La psychologie des personnages est ici très fouillée nous permettant une forte empathie avec eux. De plus le récit à la 1ère personne permet une immersion totale dans l’univers et les aventures de Fitz. C’est pour moi un des points forts de l’oeuvre.
Je comprends que certains aient été rebutés par le temps que met l’histoire à prendre son envol ( oui mais quel envol!!!), pour ma part, j’ai été envoûtée dès les premières lignes par le ton grave et nostalgique si bien rendu par la plume de R. Hobb… Et oui, l’aventure est bien au rendez-vous même s’il s’agit beaucoup d’intrigues royales dans la 1ère partie du cycle.. Mais les passages avec Vérité et les dragons dans la carrière,la force de son désespoir qui nous déchire et nous laisse pantelants, si désarmés dans notre désir de l’aider, et notre impuissance à le faire (nous devenons à ce moment là si semblables à Fitz…)….
On reproche aussi à Fitz son indécision ou son manque d’engagement dans l’histoire… Oui, mais il prend de l’épaisseur au fil des tomes et, même si on doit lui forcer quelque peu la main, c’est ce qui me l’a rendu si attachant…. Ce désarroi qui l’accompagne et lui colle à la peau…. Et puis, qui a dit que pour être intéressant, un personnage devait forcément présenter tous les archétypes du super héros, vaillance, courage, force de caractère?
L’un des points forts du cycle , c’est la façon dont Robin Hobb lie certains de ses personnages avec un animal (le Vif) et les moments d’intimité entre Fitz et le loup (« Œil de nuit ») ont été pour moi parmi les plus forts et les plus émouvants… Alors non, ce n’est pas la première fois qu’un auteur utilise les animaux et les unit ainsi à ses héros. Mais R. Hobb le fait avec une telle profondeur, tant d’inventivité et de cohérence… Tant de compassion aussi et tant de tendresse….. Car elle aime ses personnages et cet amour transparaît à chaque page, chaque ligne, chaque détail agissant comme le ciment de cette aventure.
Si je ne devais utiliser qu’un mot pour définir ce qu’a été pour moi l’assassin royal, ce serait l’émotion. Puissante, presque terrassante par moments…..
Commentaire ajouté par knor
L’Assassin royal, Tome 13 : Adieux et retrouvailles de Robin Hobb
Bonjour, Le lien est mort.
Merci
Bonjour, liens mis à jour, bonne lecture